Le marketing dans l’univers du gaming est un terrain fertile pour les marques désireuses de tisser des liens authentiques avec des communautés engagées. Mais pour réussir, il ne suffit plus de sponsoriser un tournoi ou de placer un logo dans un jeu. Il faut penser en termes d’expérience, de narration et d’intégration fluide dans les usages des joueurs.
Comprendre les codes pour mieux s’y fondre
Les gamers ne sont pas un public homogène. Ils se répartissent en tribus aux comportements distincts. Par exemple, les "Time Fillers", souvent âgés de 51 à 65 ans, jouent de manière occasionnelle pour passer le temps, préférant des jeux simples comme Candy Crush. À l'opposé, les "Backseat Viewers", âgés de 16 à 20 ans, préfèrent regarder des parties sur des plateformes comme Twitch plutôt que de jouer eux-mêmes. Malgré ces différences, un point commun émerge : les gamers sont deux fois plus enclins à posséder les derniers produits tendance et font en moyenne 60 % de recommandations en plus que les non-gamers .
Créer des expériences immersives et significatives
Pour captiver une audience gaming, une marque ne peut plus se contenter d’un placement visuel ou d’un slogan intégré à la volée. Il faut penser expérience vécue, c’est-à-dire un moment où la marque devient un acteur invisible mais central du jeu. Ce n’est pas tant ce que vous montrez, mais ce que vous faites vivre qui imprime les esprits.
Les campagnes les plus efficaces suivent une logique de "storyliving" :
- Le joueur n’est pas spectateur d’un récit, il en devient co-auteur.
- L’univers de marque se transforme en environnement interactif et malléable.
Voici les éléments clés d’une expérience immersive réussie dans le gaming :
- Narration intégrée au gameplay : L’histoire de la marque est vécue à travers des missions, des interactions ou des quêtes. Exemple : Balenciaga dans Fortnite, où les joueurs accomplissaient des objectifs dans un environnement reprenant l’univers visuel de la marque.
- Personnalisation de l’univers : Proposer aux joueurs des skins, objets ou décors brandés, qu’ils peuvent utiliser librement, augmente la sensation d’appropriation.
- Interactions sociales : Les expériences qui favorisent les échanges entre joueurs (chat, coopération, concours, contenu co-créé) renforcent l’engagement. Cela stimule aussi la viralité via les plateformes comme Discord, Twitch ou TikTok.
- Boucles de récompense et gamification CRM : Intégrer des systèmes de points, badges, défis quotidiens ou classements favorise la récurrence, tout en permettant de récolter des données comportementales utiles pour le CRM.
Les plateformes ne se limitent plus aux blockbusters :
- Roblox, Minecraft ou encore Dreams permettent de créer des mini-univers brandés à moindre coût, avec des logiques de gameplay simples mais addictives.
- Une entreprise peut imaginer un jeu de gestion, une simulation de logistique, ou même une "escape room" virtuelle autour de ses valeurs ou de ses produits.
Ce type d’activation offre plusieurs avantages stratégiques :
- Création de contenu organique (UGC) : Les joueurs partagent spontanément leurs expériences, ce qui alimente votre visibilité sans coût média.
- Collecte de données riches : En liant ces expériences à un outil comme Simple CRM, vous enrichissez les profils clients avec :
- des insights comportementaux (temps passé, choix effectués, réactions émotionnelles),
- des signaux d’intention (intérêt pour un produit, affinité avec certaines valeurs),
- des micro-segments dynamiques (joueurs compétitifs vs explorateurs vs spectateurs).
Une expérience immersive dans le gaming n’est pas un coup marketing ponctuel : c’est une porte d’entrée dans l’intimité cognitive du joueur. En lui offrant une aventure à vivre, vous gagnez bien plus que de l’attention : vous gagnez de la mémoire, de la préférence et de la fidélité.
Intégrer le gaming dans une stratégie CRM globale
Trop souvent, les opérations marketing liées au gaming sont conçues comme des campagnes éphémères, pilotées uniquement par les équipes communication ou influence. Pourtant, lorsqu’elles sont connectées à une stratégie CRM robuste, ces opérations deviennent de véritables accélérateurs de performance relationnelle. Le jeu devient alors un canal d’engagement, mais aussi un révélateur d’intention, extrêmement précieux pour la connaissance client.
Pourquoi intégrer le gaming au CRM ?
- Parce que chaque interaction dans un jeu est mesurable : temps passé, choix, préférences de gameplay, réactions à certains stimuli… autant d’informations qu’on ne récolte pas via un formulaire classique.
- Parce que les joueurs sont prêts à partager, dès lors que l’expérience est ludique, gratifiante et personnalisée.
- Parce que l’univers du jeu permet de segmenter finement les audiences sur des critères nouveaux : appétence pour le challenge, fidélité spontanée, esprit de compétition, tendance à collaborer...
Voici comment transformer une activation gaming en moteur CRM intelligent :
- Créer une boucle d’identification intelligente : dès l’entrée dans l’expérience, inviter le joueur à créer un avatar ou un profil lié à son adresse email ou à un compte social. Cela permet de rattacher les données comportementales à un profil CRM centralisé (via un outil comme Simple CRM).
- Connecter le scoring comportemental au scoring marketing : un joueur actif dans des quêtes collaboratives peut être identifié comme un profil “ambassadeur potentiel”. À l’inverse, un utilisateur très compétitif pourrait être ciblé avec des offres exclusives ou des challenges plus poussés.
Automatiser les relances personnalisées post-jeu :
- Si un joueur termine une mission spécifique : envoi automatique d’un email avec une offre dédiée.
- Si un joueur abandonne à un moment précis : déclenchement d’un message avec encouragement, astuce ou bonus.
- Si un joueur revient plusieurs fois : déclenchement d’un scénario de fidélisation multicanal.
Ce que le CRM peut apprendre du jeu :
- Le rythme : un joueur attend du feedback immédiat. Le CRM doit donc offrir des interactions rapides, réactives et contextualisées.
- La gratification : chaque interaction peut être l’occasion de valoriser l’utilisateur (badge, niveau, privilège client, contenu débloqué…).
- La logique de progression : le CRM ne doit pas être un canal figé, mais un parcours évolutif, inspiré des mécaniques de progression d’un jeu vidéo.
En intégrant le gaming au sein de l’architecture CRM, une entreprise peut :
- Convertir une audience jeune ou difficile à capter par les canaux traditionnels.
- Transformer un moment de divertissement en opportunité relationnelle.
- Créer des profils client plus riches et plus dynamiques, sur lesquels bâtir des campagnes plus pertinentes, plus émotionnelles, et donc plus efficaces.
Miser sur la co-création avec les communautés
Le cœur battant de l’univers du gaming, ce ne sont pas les studios ni les marques. Ce sont les communautés. Passionnées, engagées, créatives, elles façonnent l’expérience de jeu autant qu’elles la consomment. Une stratégie CRM moderne, orientée vers la fidélité et l’adhésion, ne peut se contenter de parler aux communautés. Elle doit parler avec elles.
La co-création dans le gaming, c’est :
- Un levier d’engagement ultra-puissant : les joueurs qui participent à la création d’un contenu ou d’un événement y investissent de l’émotion. Ils en deviennent les ambassadeurs naturels.
- Un générateur de contenu à haute valeur sociale (UGC) : qu’il s’agisse de maps personnalisées, de concours de design ou de scénarios créés via des éditeurs de niveau, chaque contribution renforce la visibilité de la marque.
- Un accélérateur de capital sympathie : donner le micro aux joueurs, c’est reconnaître leur expertise, leur créativité et leur importance dans l’écosystème.
Exemples de co-création réussie :
- Nike sur Roblox : en laissant les joueurs designer leurs propres sneakers virtuelles, la marque ne se contente pas de vendre un produit, elle propose un terrain d’expression identitaire.
- Red Bull dans Trackmania : les joueurs peuvent proposer leurs propres circuits sponsorisés, et les meilleurs sont diffusés officiellement, créant une compétition à la fois technique et créative.
- NVIDIA dans Minecraft : la marque a invité la communauté à créer des environnements exploitant au maximum les effets RTX, positionnant sa technologie non comme un argument, mais comme un outil d’expression.
Pour qu’une co-création serve les objectifs CRM, voici quelques bonnes pratiques :
- Mettre en place une interface de participation intégrée au CRM : chaque contribution (visuel, idée, scénario) peut être rattachée à un profil utilisateur. Cela permet d’identifier les talents, les ambassadeurs potentiels, ou les segments créatifs.
- Récompenser la participation :
En valorisant publiquement les meilleures créations.
En offrant des avantages exclusifs dans le jeu ou en dehors (accès à une bêta, goodies, badge VIP dans le CRM).
- Encourager la narration communautaire : proposer aux joueurs de créer leurs propres histoires à partir de l’univers de marque génère des récits spontanés, souvent plus puissants que n’importe quelle campagne.
Cette logique transforme la relation client :
- On passe d’un modèle transactionnel à un modèle participatif.
- Le client n’est plus un acheteur, mais un co-concepteur de l’expérience.
- Chaque interaction devient un point de contact émotionnel, enraciné dans la créativité et la reconnaissance.
En s’appuyant sur la force des communautés et en les intégrant à sa logique CRM, une marque ne construit pas seulement de la fidélité. Elle tisse un tissu narratif collectif, dans lequel chaque joueur peut trouver sa place, son rôle et sa voix.
Conclusion : du CRM transactionnel au CRM expérientiel
L’univers du gaming ne doit plus être vu comme un simple décor marketing ou un canal de niche pour cibler les jeunes. Il est devenu un laboratoire d’innovation relationnelle, où chaque interaction est conçue comme une expérience, chaque parcours comme une aventure, et chaque utilisateur comme un héros potentiel.
En intégrant les codes, les mécaniques et surtout la philosophie du jeu à votre stratégie CRM, vous pouvez transformer radicalement votre manière de dialoguer avec vos clients :
- Vous ne collectez plus seulement des données, vous interprétez des comportements vivants.
- Vous ne segmentez plus des profils, vous faites évoluer des parcours personnalisés.
- Vous ne poussez plus des messages, vous déclenchez des engagements volontaires.
Ce passage du CRM transactionnel au CRM expérientiel est la clé pour capter une audience plus volatile, plus connectée et plus exigeante que jamais.
Le jeu est un terrain de confiance, de plaisir et d’attention. Il peut devenir, pour les entreprises qui osent l’intégrer pleinement à leur stratégie, le socle d’une relation client plus durable, plus humaine et plus riche en données activables.
Réinventer votre CRM grâce au gaming, ce n’est pas une lubie créative. C’est un levier business. Un levier que vous pouvez actionner dès maintenant.
FAQ
1. Pourquoi le gaming est-il pertinent pour une stratégie CRM ?
Parce que le jeu permet d’observer des comportements réels dans des contextes immersifs. Cela offre une compréhension fine des préférences, des motivations et des leviers d’engagement de chaque utilisateur, bien au-delà des données classiques.
2. Faut-il développer un jeu vidéo complet pour profiter de ces effets ?
Non. Il est possible d’utiliser des mécaniques de jeu simples (quêtes, récompenses, storytelling, progression) dans une interface CRM existante. Des plateformes comme Roblox, Minecraft ou même des parcours interactifs intégrés dans un email peuvent suffire.
3. Quelles données peut-on récolter via une expérience gaming ?
Temps passé sur une activité
Choix effectués dans un scénario
Niveau d’engagement (participation, compétition, coopération)
Taux de retour, abandon ou finalisation
Création de contenus ou interactions sociales
4. Comment intégrer ces données dans un CRM comme Simple CRM ?
Via des connecteurs API, ou en créant des formulaires intelligents liés à des actions dans le jeu. Ces données alimentent les profils clients dynamiques, permettent un scoring comportemental précis, et déclenchent des campagnes personnalisées.
5. Le gaming est-il adapté à tous les secteurs ?
Oui, s’il est utilisé intelligemment. Même des secteurs perçus comme "sérieux" (B2B, santé, éducation, immobilier) peuvent tirer parti de la ludification pour améliorer l’onboarding, la fidélisation ou l’animation de communautés professionnelles.
6. Existe-t-il un risque de dénaturer l’image de marque ?
Le risque existe si la mécanique de jeu est plaquée artificiellement. L’essentiel est de respecter les valeurs de la marque, et de proposer une expérience cohérente avec ses objectifs relationnels. Le jeu n’est pas un gadget : c’est une grammaire, à manier avec finesse.
7. Combien de temps faut-il pour lancer une campagne CRM inspirée du gaming ?
Cela dépend de l’ambition. Un mini-parcours gamifié dans un email peut être conçu en quelques jours. Une activation immersive sur une plateforme gaming prend quelques semaines. L’essentiel est de démarrer petit… mais de penser grand.
Les définitions utiles
Quelle est la définition de l’onboarding?
L’onboarding, ou intégration client en français, désigne l’ensemble du processus mis en place par une entreprise pour accueillir, accompagner et guider un nouvel utilisateur ou client dès son premier contact avec un produit ou un service.
Ce processus vise à :
- Faciliter la prise en main du produit (interface, fonctionnalités, parcours d’usage).
- Accélérer la compréhension de la valeur ajoutée du service.
- Réduire les frictions (peurs, doutes, abandons) lors des premiers usages.
- Renforcer l’engagement et la fidélisation, en rendant l’expérience agréable et personnalisée dès le départ.
Un onboarding bien pensé augmente considérablement les taux d’activation, réduit le churn précoce et favorise une adoption plus rapide des fonctionnalités clés.
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